La très grande majorité des indications géographiques (AOP ou IGP) sont classées en D (93 %) et en E (6 %) là où certains aliments industriels ultra-transformés obtiennent de meilleures notes. Le nutri-score limite l’information à une simple composition nutritionnelle des produits, sans prendre en compte les caractéristiques des produits laitiers AOP et IGP, ces derniers étant fabriqués à partir d’une liste d’ingrédients simples et non transformés tout en faisant l’objet d’un fort contrôle de la part de l’État et de la Commission européenne. Dans ces conditions, les fabricants de produits sous IG n’ont aucune marge de manœuvre dans la reformulation de leur processus de fabrication, à l’instar des autres fabricants, afin d’obtenir une meilleure note au nutri-score.
Au regard des impacts considérables du nutri-score sur le territoire des montagnes, j’ai déposé une question écrite à l’attention de Monsieur Julien DENORMANDIE, ministre de l’agriculture et de l’alimentation pour lui demander d’examiner la possibilité d’une adaptation du système nutri-score pour les produits sous indications géographiques AOP et IGP.
Alors que l’AOP reblochon est la 3ème AOP laitière en France et assure plus de 1 700 emplois directs, cette confusion dans l’étiquetage pèse sur les producteurs.